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L’épissure sur corde plasma Dyneema
Sur nos treuils, la corde plasma possède beaucoup d’avantages par rapport au câble d’acier. Outre le poids, le premier intérêt reste un effet fouet beaucoup moins dangereux avec la corde plasma en cas de rupture. Par contre, à coefficients de rupture équivalents, la corde plasma est plus sensible à l’abrasion, à l’humidité, aux UV et à la chaleur. Savoir faire une épissure ou un raboutage devient donc une priorité pour tout aventurier en herbe. Pour nous inculquer le b a ba, nous avons fait appel au spécialiste Prowinch en la personne de Franck, le créateur de cette société dédiée au treuil.
Voici tout le nécessaire pour travailler sur une corde plasma. Les épissoires, ces aiguilles creuses qui permettent de traverser la corde, se trouvent dans les magasins d’accastillage pour bateau (environ 35€ le lot de quatre).
Pour cet exemple, nous avons choisi de mettre un crochet. Il faut donc mettre une cosse de protection de gaine dans l’anneau du crochet. Avec la généralisation des manilles souples, on aurait pu faire un montage sans crochet,juste avec la cosse.
Passer la gaine Dyneema dans la cosse.
Pour une épissure réussie, il faut environ qu’elle soit d’une longueur d’environ cent fois le diamètre de la corde. Pour une corde de 10 mm, cela fait minimum un mètre. En vocabulaire maritime, le bout le plus court s’appelle le dormant et le plus long le courant.
Commencer par « casser » la structure de la corde pour séparer les torons qui la constituent.
Il est alors facile d’introduire l’aiguille creuse de diamètre dix.
Passer la corde, le petit bout dans le grand bout.
Voici ce que cela donne.
Laisser environ trois torons et repiquer l’âme de la petite corde avec l’épissoire.
Passer l’ensemble de la grande corde dans la petite.
Voici ce que l’on obtient.
Le nœud ainsi obtenu est autobloquant. La boucle formée est fixe.
En traction, on imagine déjà que le ce nœud bloque la corde. Pour autant, pour une résistance parfaite il faut introduire le dormant dans l’âme du courant.
À nouveau laisser trois torons, détendre la corde et introduire l’aiguille.
Passer l’aiguille au centre de la corde sur environ un mètre en effectuant une reptation avec les deux mains.
Au bout d’un mètre, sortir l’aiguille de l’âme de la corde.
On va alors dégraisser le bout de la petite corde.
Un cutter avec une lame neuve permet de couper les torons progressivement.
En fixant le crochet à un point fixe. On peut retendre la corde afin de faire courir l’âme de la grande sur la petite qui est maintenant au centre.
Voici notre épissure presque terminée.
Pour plus de sécurité, nous allons faire une surliure. Prendre une aiguille de 2 ou 3 mm avec le fil nylon correspondant.
La surliure permet de bloquer complètement l’épissure.
Après avoir traversé les âmes des deux cordes liées par l’épissure, faire un nœud.
On répète l’opération une dizaine de fois.
Parce que la partie autour du crochet peut-être l’objet de grosses abrasions, on rajoute une gaine de protection d’un à deux mètres.
Une gaine thermorétractable permet de protéger la surliure et la gaine de protection.
Voici notre corde terminée. Pour la fixer sur le treuil, on serti à l’autre extrémité, une cosse électrique de diamètre dix avec un trou de six.
La nouveauté : la corde gainée.
Sur les produits haut de gamme, les progrès techniques permettent désormais d’obtenir la même résistance sur les cordes de diamètre huit que de diamètre dix. Plutôt que rallonger la corde sur le tambour du treuil, Prowinch préconise d’utiliser le nouveau type de corde de diamètre huit, mais entourée d’une gaine de protection. Le diamètre final est toujours de dix millimètres, mais la résistance à l’usage sera renforcée.
Prowinch, spécialiste multimarque du treuil
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