Le démarreur Toyota
Le démarreur Toyota des Land Cruiser
Une simple prise d’air sur le circuit de gasoil et vous voilà à tirer sur le démarreur jusqu’à ce que celui-ci lâche… C’est le début des pannes en série.
Voici un tutoriel pour redonner du punch et une nouvelle jeunesse à votre démarreur. Notre modèle est celui du moteur 3B, mais chez Toyota, les démarreurs se ressemblent beaucoup.
Voici ce qu’il faut généralement pour une remise à neuf. Le kit de remise en état est issu de chez Euro4x4Parts alors que les quatre roulements (trois sur la photo) sont achetés au détail sur présentation du modèle car Toyota ne les vends pas tous.
Démonter les trois vis du capot de contacteur magnétique.
Sortir le solénoïde. Attention de ne pas perdre le ressort et la bille qui se trouvent au fond.
Sur la bague en cuivre qui assure le contact électrique, on voit bien les impacts des arcs électriques.
L’usure est beaucoup plus marquée sur les plots en cuivre, notamment le petit plot. La plus part des pannes liées à l’usure viennent d’ici. On verra cela plus tard.
Continuons le démontage. Desserrer les deux vis cruciformes de maintient de la platine charbon et les deux vis hexagonale de maintient du moteur.
Voilà à quoi ressemble notre platine porte charbon. Il y a eu beaucoup de condensation et donc oxydation.
Sortir le stator et la platine porte charbon. Attention à ne pas perdre la la clavette carrée.
Voici le rotor. On voit sur la piste des charbons que les balais ont un peu chauffé.
Avec un ohmmètre ou juste un testeur de continuité, vérifier qu’il y ait bien contact entre les segments de la piste de contact avec les charbon et pas de continuité avec le corps du rotor.
Nettoyer la piste de contact avec les charbons avec un tampon jex. Le diamètre d’origine de la piste est 36 mm. Il faut 35mm minimum.
Nettoyer avec un cutter le fond de la gorge de chaque piste. Leur profondeur doit être comprise en 0,7 et 0,2 mm. Si besoin, il est possible de l’augmenter à la scie à métaux (tout doux).
Sans l’extracteur Toyota, il est facile de sortir les roulements en utilisant deux tournevis. Attention à s’appuyer à l’intérieur de l’axe et non à l’extérieur pour ne pas abimer le rotor.
Installer un roulement neuf sur le rotor.
Procéder de même de l’autre côté.
Avec un tournevis à frapper, sortir les trois vis de maintien du carter de démarreur.
Ouvrir le carter.
On découvre le mécanisme d’accouplement et sa réduction.
Sortir tous les pignons.
Sortir les rouleaux de roulement et la cage en nylon.
Enlever la rondelle de protection d’usure.
À l’aide d’un tournevis ou d’une pince à clips, sortir le jonc de maintien du pignon d’entrainement, ses rondelles et son ressort.
Sortir l’axe d’entrainement et son ressort. Voici la cause de notre panne. À gauche un ressort d’origine, à droite celui qui empêchait le pignon d’entrainement de lâcher le volant moteur.
Nous le remplaçons par un modèle d’occasion faute d’avoir prévu cette panne et commandé la pièce adéquate.
Remplacer les deux roulements du mécanisme d’entrainement.
Le placement des roulement neuf se fait à la presse ou en utilisant une douille du diamètre intérieur et un marteau en nylon.
Remettre l’axe d’entrainement avec son ressort en graissant abondamment avec une graisse haute température.
Remonter la rondelle de calage du ressort, le ressort…
… le pignon d’entrainement, la rondelle de blocage et le jonc de blocage.
Sur le carter, reposer la rondelle d’usure.
Réintroduire les cinq rouleaux dans leur cage en nylon.
Graisser abondamment et remettre la cage en place.
Reposer le mécanisme d’entrainement.
Introduire le réducteur sur les rouleaux.
Remonter le demi carter de démarreur.
Resserrer les trois vis de maintien du carter. Les bloquer avec un petit coup de tournevis à frapper.
Côté solénoïde, desserrons l’écrou de 17 de maintien des plots de contact.
Voici le plot endommagé à droite et celui de remplacement à gauche. L’autre plot est en bon état.
Réintroduire la vis en cuivre dans le nouveau plot.
Pour le remontage, pas d’erreur possible, l’écrou large est le premier à installer. Le second sert au serrage du câble sur le démarreur.
Réinstaller la bille au fond du compartiment de solénoïde.
Introduire le ressort et le solénoïde.
Fermer le couvercle de solénoïde.
Attaquons-nous aux charbons. À l’aide d’un tournevis, sortir chaque ressort de maintien de charbon.
Voici les deux platines porte charbons. Les charbons font plus de 13 mm qui est la taille limite, mais par sécurité nous changeons la platine par une neuve.
Deux charbons sont soudés sur le corps du stator. Il s’agit d’une soudure électrique. Pour les remplacer, nous allons devoir couper les câbles et refaire une soudure à l’étain, forcément moins solide.
Pour mettre le plus de chances de notre côté, il faut utiliser un fer à souder de forte puissance (ici, 180w avec une masse d’inertie en cuivre importante).
La soudure se fait avec de l’étain à 97% et surtout du décapant à poser indépendamment. Les nouveaux charbons sont en place. Le remontage peut commencer.
Important, ne pas oublier de remettre la clavette de blocage du stator sur le carter. (Voilà pourquoi il fallait lire ce tutoriel en complet avant le démontage : pour ne pas la perdre).
Poser le feutre au fond du carter.
Remonter le stator.
Remonter la platine de support des charbons en écartant les deux charbons en place avec les doigts.
À l’aide d’un tournevis, remonter les deux charbons du stator.
Voilà, tout est en place.
Remonter le carter extérieur du moteur de démarreur.
Vous l’aurez peut-être remarqué mais les deux vis du moteur sont recouvertes de résines isolantes pour éviter tout contact avec la platine de charbon et ses arcs électriques possibles. Vérifier l’état de l’isolant.
Remonter les deux vis de serrage du moteur de démarreur.
À l’aide d’une vis plus longue, remonter la platine de charbons afin de serrer la première vis cruciforme de maintien puis serrer la deuxième.
Tester le démarreur en excitant le contact de solénoïde. Ici, à l’aide d’un tournevis. Le pignon d’entrainement doit revenir de manière ferme lorsque l’excitation est terminée.
Voici votre démarreur Toyota prêt à assurer son service pour de nombreuses heures à nouveau.